
L’immobilier serait-il le levier d’ajustement de la résilience et de l’efficience des sociétés de service ?
Transformation du travail et compétitivité de l’entreprise.
Le paradigme : Diminuer les coûts opérationnels tout en proposant des espaces digitaux et les meilleures conditions de travail possible pour les collaborateurs.
La crise nous apprend que les trois principales dépenses de l’entreprise sont le Digital, les Ressources Humaines et l’Immobilier.
Les technologies du Digital, en constante révolution
Gestion de l’information, développement des connaissances, mobilité, IA, …Les investissements sont lourds, la course à la transformation s’accélère. Pour l’utilisateur, les outils sont plus intuitifs alors que datas et logiciels se multiplient. Les standards évoluent et la bataille se fait autour de l’apprentissage de la machine, du « deep learning ». Tous les jours de nouveaux acteurs disrupteurs émergent.
Les Ressources humaines, l’effet ciseau
D’une part, de nombreuses fonctions répétitives de process, contrôle, rédaction… seront progressivement remplacées par l’IA. D’autre part, des ressources sont très recherchées pour leurs compétences et leurs aptitudes à travailler en équipe (intelligence collective), innover, accélérer, prendre des responsabilités.
Trois défis RH guettent l’entreprise : identifier les compétences futures, gérer un groupe de compétences complémentaires (salariés + prestataires) ; faire cohabiter une probable divergence d’objectifs de vie intergénérationnelle (cohabitation de 3 générations n’ayant pas les mêmes aspirations, le même engagement envers l’employeur).
L’Immobilier, la ressource contrecyclique
Quand tout va vite, quand tout se transforme, les cycles de l’immobilier sont lents. Sa localisation est pérenne. Sa construction reflète une époque. Sa consommation d’énergie le rend compétitif. Son organisation le rend flexible.
Les normes sont féroces. La structuration de l’espace intérieur permettra de répondre aux défis de la digitalisation et au travail de demain : travailler et prendre des décisions en groupe, apprendre, travailler à distance avec moins de contrôle managérial. Les futurs sièges seront plus petits, plus proches de l’hôtellerie et très orientés services à l’occupant.
Le cycle avant crise fait grimper les coûts de l’immobilier d’exploitation. Les investisseurs, attirés depuis une dizaine d’année par ces actifs dans les centres urbains, poussent les prix de manière significative vers le haut. A Paris, l’impact des grèves a accentué la concentration autour des grands axes de transport. Il est encore trop tôt pour imaginer l’impact réel du Covid-19, mais une chose est claire, les entreprises s’interrogent sur le maintein des m2 actuels.
L’entreprise doit accepter ce paradigme et adapter les trois paramètres à ses besoins, l’œil rivé sur les résultats. Quand l’entreprise veut se développer en maîtrisant ses charges, elle regarde inéluctablement ces trois postes.
Le digital ?
Il est difficilement envisageable d’y faire des économies significatives.
Les Ressources Humaines ?
On ne peut réduire les salaires pour l’intelligence collective et la compétence.
L’Immobilier ?
C’est le seul levier significatif. Rendre des surfaces par la réécriture de son usage, déménager pour faciliter la transformation, développer un aménagement plus créatif, développer le télétravail y compris dans des tiers lieux pour réduire temps de transport et de réunion sont des axes prioritaires qui génèrent des résultats rapides.
Supprimer totalement les bureaux ? Je n’y crois pas, le lien social restera irremplaçable. Nous le mesurons depuis 3 semaines
0 comments on L’immobilier serait-il le levier d’ajustement de la résilience et de l’efficience des sociétés de service ?